mardi 27 août 2013

Pourquoi les ongles poussent-ils plus vite dans l'eau?

Bien le bonjour à tous! Oui, je sais que ça fait pas mal de temps que je n'ai rien posté, toute une histoire de flemmingite aiguë que j'ai eu du mal à traiter... Bref, me revoici avec une question palpitante! Pourquoi les ongles poussent-ils plus vite dans l'eau? A chaque fois que je reviens de la piscine avec des ongles de trois mètres de long, j'ai l'occasion de me poser cette question. Alors j'ai fais quelques recherches sur la toile d'araignée sacrée de tous.

D'abord, je me suis attaquée à une question qui pouvait être pratique pour donner un élément de réponse. Comment les ongles poussent tout court? Et là mes amis, il faut carrément faire un schéma pour bien comprendre les différentes parties qui composent l'ongle, avec leur rôle et toussa. On dirait pas, mais c'est très complexe, un ongle...

Alors voici, fait par mes soins, ce petit schéma:


Bon, j'ai bien douillé pour le faire, alors pas de critiques!
Juste quelques explications qui s'imposent...

Déjà, l'éponychium (nom très chelou, je vous l'accorde), ou cuticule, désigne le "bourrelet de peau" qui protège notre ongle des bactéries, microbes, et toute la clique des micro-organismes qui pourraient causer quelques inflammations à nos précieuses griffes.

Ensuite, l'hyponychium (nom doublement chelou car on pourrait le confondre avec son cousin d'éponychium) désigne la peau qui se trouve sous la fin de l'ongle, et qui le protège là aussi contre les infections. Je viens de m'en rendre compte, mais mon schéma n'est pas totalement exacte si on suit cette définition... Je n'ai pas le courage de le rectifier.

Vous aurez sûrement remarqué que l'adjectif unguéal est assez présent. En fait, ce mot qui fait intelligent veut simplement dire "de l'ongle".

La lunule (qui est la partie visible de la matrice, formée de cellules de kératine qui n'ont pas encore été complètement kératinisées), la plaque de kératine et le bord libre forment ensemble le corps ou limbe cornée de l'ongle. En réalité, la plaque de kératine est dure et transparente, mais sa couleur rose est due aux multiples vaisseaux sanguins qui parcourent la peau en dessous. Le bord libre est donc blanc car il n'y a pas de peau dessous, donc pas de capillaires sanguins! Il n'est pas vascularisé, ni innervé, ce qui explique qu'on puisse le couper sans douleur.

Le lit unguéal désigne simplement la peau située sous l'ongle. Ce lit, très vascularisé, alimente la plaque de l'ongle.

Et enfin, il y a la matrice unguéale. C'est grâce à elle que l'ongle est. Sans matrice, point d'ongle. Une matrice endommagée est un ongle en piteux état. Bref. Cette matrice contient des kératinocytes, des cellules qui se divisent, se multiplient, se poussent, et mènent leur petite vie. Par un processus complexe de kératinisation, la matrice produit des cellules qui sécrètent de la kératine dure, une protéine fibreuse, donnant à l'ongle cette bonne résistance, et glissent sur le lit de l'ongle de façon plane et ordonnée. Comme ces cellules ne s'arrêtent jamais sauf matrice endommagée, l'ongle pousse continuellement (0,1 mm par jour...).



Grâce à ce schéma, on peut voir le processus de kératinisation. La couche cornée, composée de kératinocytes, des cellules produisant la kératine (si si!), au lieu de se desquamer comme le font les peaux mortes, reste telle quelle, et sont poussées par la prochaine arrivée de kératinocytes. Ainsi, l'ongle pousse.

Revenons à notre problème de piscine, maintenant que nous maîtrisons le processus.
Pour être franche, je n'ai pas vraiment trouvé d'explications claires sur le net. Juste ceci:

Les cellules de l'ongle contiennent très peu d'eau.
Lorsque l'on est dans l'eau assez longtemps, la peau ramollit, l'épiderme et le derme s'imbibent, à force, provoquant les fameux et glamours doigts fripés.
Cette eau contribuerai alors à "nourrir" la matrice, qui produirait ainsi plus rapidement ses petites cellules.
Du moins, cette hypothèse reste à vérifier...

jeudi 13 juin 2013

Pourquoi a t-on des courbatures?

Que celui qui n'a jamais senti cette douleur sorte tout de suite! Tout le monde a en effet déjà ressenti cette douleur parfois insupportable qui nous rattrape le lendemain d'un entrainement sportif inhabituel -et intense.

Par entrainement sportif intense et inhabituel, je parle de la comparaison entre un petit citadin sédentaire et paresseux et un marathonien bien entraîné de haut niveau. Si les deux effectuent une course d'une dizaine de kilomètres, je ne donne pas cher des muscles du citadin. Cet effort inhabituel à ses muscles provoqueront des courbatures monstres, tandis que le marathonien s'en sortira indemne, sans aucune courbature (normalement héhé).

Mais comment les courbatures apparaissent-elles?

Les courbatures n'apparaissent pas pendant mais après l'effort -généralement 24 à 48h après, après une activité physique intense où l'on fait travailler des muscles que l'on n'a pas l'habitude de solliciter (comme le cas des mollets de notre petit citadin sédentaire).

On a longtemps inculpé à tort les innocents acides lactiques. En effet, lorsque des muscles peu sollicités sont soumis à des efforts soutenus et intenses, des mécanismes se mettent en place pour leur apporter l'énergie nécessaire. Lors d'un effort bref et intense (comme le sprint), les muscles consomment plus de sucre (glycogène) que d'oxygène. La dégradation du glycogène lors d'un effort à caractère anaérobie (sans oxygène) produit un déchet appelé acide lactique. C'est l'accumulation de cet acide qui provoque la fameuse brûlure pendant l'entraînement (mais si, rappelez-vous: il suffit de soulever/ baisser un poids assez lourd plusieurs fois de suite pour ressentir cette fameuse brûlure -qui met généralement fin à l'entraînement).

On a donc longtemps supposé que l'accumulation de ces déchets métaboliques était à l'origine des courbatures. Or, l'acide lactique est très bien éliminé par notre organisme, et très rapidement après l'effort (de l'ordre de 30 min environ). De plus, les courbatures surviennent environ 24h après l'effort. On a donc un léger problème: les temps ne coïncident pas du tout! L'acide lactique est donc innocenté.

Mais alors, qui est le coupable? A vrai dire, c'est encore un mystère de la science, même si nous avons quelques éléments de réponse...

Les courbatures viendraient en fait de micro-traumatismes des fibres musculaires, ou micro-déchirures, et parfois de la rupture des capillaires sanguins suite à la violence de l'effort, provoquant un épanchement de sang dans les tissus, et agissant comme un mini-bleu. Les fibres musculaires subissent des micro-déchirures, surtout lorsque le muscle s'allonge avec la charge: elles sont étirées de forces et se déchirent légèrement. Des fibres musculaires "entraînées" seront plus résistantes et ne se déchireront pas sous l'effet de l'effort, comme notre marathonien bien entraîné.

Ces fibres abîmées seront dès lors exposées à toutes sortes de substances toxiques pour elles, qui s'infiltreront par les fissures. Je pense notamment au calcium. Cet élément est très utile lors de la contraction musculaire, quand la cellule musculaire est intacte, cependant, cet ami devient traître lorsque cette même cellule est lésée: il s'infiltre dans la cellule par les fissures et devient dès lors toxique: il aggraverait les lésions causées par l'entraînement -comme si ça ne suffisait pas! Cependant, ce phénomène reste lent, et ce n'est qu'au bout de un ou deux jours que nous ressentons l'effet de ce calcium à double visage...

Le corps va également tenter de réparer ces "accrocs", ce qui va déclencher une réaction inflammatoire. L'organisme nettoie, élimine, répare, cicatrise et consolide les fibres musculaires. C'est le grand ménage! L'ensemble de ces phénomènes provoqueraient des douleurs appelées "courbatures"...

A noter que ces lésions ne mettent pas en danger le muscle, et sont très peu graves. Cependant, le muscle est "blessé", et il est donc déconseillé de s'entraîner sérieusement sur une courbature... De plus, les liens entre courbature et croissance musculaire ne sont pas prouvés scientifiquement. Ne vous y fiez pas!


vendredi 10 mai 2013

Quelle différence entre un muffin et un cupcake??

Euh... oui, bon, je sors un peu du sujet, là, ce n'est pas vraiment scientifique.

Mais est-ce que vous vous êtes déjà posé cette question horrible?

Pour ma part, oui... (oui, j'ai aussi un site de cuisine ici hi hi)

Voici les accusés:

Le cupcake...


Et le muffin!


Bon, comparons-les. Déjà, ce sont tous les deux des petits gâteaux individuels. Le cupcake possède presque toujours un glaçage alors que le muffin s'en passe très bien (même si certains muffins rebelles en portent un quand même...). La différence n'est donc pas uniquement sur le glaçage! Les cagettes colorées sont également typique du cupcake, mais on présente également les muffins dans des cagettes, maintenant. Alors?

Ensuite, niveau ingrédients, le muffin est moins "gras" que le cupcake, dans ce sens où il possède moins de matières grasses (j'entends huile ou beurre). Je vous fait la démonstration tout en maths (ah, on est sauvé, ça rentre!):

  • Pour la recette de 615 g de cupcake (je parle de cette recette), le beurre représente 85 g, soit 13% environ du cupcake. Le beurre représentant 760 kcal pour 100g, on peut en déduire, par un petit produit en croix, que les matières grasses apportent ici 646 kcal dans le cupcake (c'est horrible de le dire comme ça o.o)

  • Pour la recette de 615 g de muffin, l'huile représente 55 g, soit environ 9% des ingrédients de la recette. Or, l'huile (qui est plus calorique que le beurre), possède à son actif 900 kcal pour 100 g. On peut donc constater que 55 g d'huile représente 495 kcal. Les matières grasses du muffin représentent donc ici 495 kcal.

Si on fait la différence des deux, la recette du muffin a quand même environ 150 kcal de matière grasse en moins que celle du cupcake. Toujours ça de gagné. Cela peut s'expliquer par une chose très simple: en effet, le muffin est habituellement mangé lors des brunch ou breakfast aux US. Il a plus la consistance d'un petit pain sucré, si vous voyez ce que je veux dire (en fait, c'est juste un prétexte pour en manger le matin ;). Le muffin a en général plus de farine que le cupcake.

En revanche, ces deux là ont la même composition de base: farine, sucre, lait, beurre (ou huile!), œufs. Les proportions varient donc (on l'a vu ici avec la quantité de farine et de matière grasse). Et le procédé également! Alors qu'un cupcake suit traditionnellement l'algorithme : "beurre+sucre, puis œufs  puis lait et farine", le muffin se contente d'un : "ingrédients humides (œuf, huile/ beurre, lait) directement dans le mélange sec (farine, sucre), et le tout doit être à peine mélangé". 

Bon, on est bien avancé. Parce que après, niveau goût, je suis toujours incapable de différencier un muffin d'un cupcake. On voit bien sur les photos qu'ils ont un peu la même texture. Après, je pense que tout dépend des recettes de muffins et de cupcakes... Il n'y a pas vraiment de différences, au fond... C'est peut-être juste deux noms différents attribués à la même idée!

dimanche 21 avril 2013

Comment les ampoules apparaissent-elles?

Satanées ampoules! Elles ne nous laisseront jamais tranquilles. Mon article tombe à propos, car j'ai justement découvert avec délice hier qu'une merveilleuse cloque était apparue sur ma voûte plantaire. La faute à mes nouvelles chaussures, à tous les coups.



Du coup, je me suis demandée... Mais comment les ampoules viennent-elles embêter notre peau si sensible?

Les ampoules portent un nom plus sérieux: les phlyctènes. Avec un nom pareil, ce ne sont pas des lumières (ah ah). Bref, elles apparaissent lorsque nous enfilons nos baskets sans prendre la peine de mettre des chaussettes, lorsque nous essayons de nouvelles chaussures (je suis là pour l'attester), lorsque nous testons nos muscles brachiales sur la barre (avec les fameuses tractions), et même lorsque nous cuisinons ou ratissons (le manche en bois de certaines cuillères et râteaux sont particulièrement efficaces). Vous l'aurez compris, les zones privilégiées des ampoules sont nos mains et nos pieds.

Ces frottements répétés irritent la peau, et l'échauffent. Cela provoque... une séparation du derme et de l'épiderme! Mama mia! Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire?

Ces frottements ont pour conséquence de décoller l'épiderme du derme, qui sont des couches de la peau (voir schéma). L'espace qui se forme est alors rempli de liquide interstitiel, la lymphe (ce n'est pas du pus, non non!). L'échauffement favorise également la production de ce liquide, qui est une sécrétion naturelle qui enveloppe les cellules et permet d'évacuer leurs déchets, entre autres. La lymphe de l'ampoule est appelée exsudat. C'est une façon de protéger le derme de l'irritation provoquée par le frottement.

Vous avez compris le principe... La lymphe, toute à sa joie de cette occasion inespérée, s'engouffre dans l'espace créé par le décollement de l'épiderme, et plus le frottement est long, plus la production de lymphe augmente, et plus la cloque sera grosse... et une jolie ampoule apparait... Le mieux est d'attendre que l'ampoule régresse d'elle-même (au bout de 12 jours, elle doit normalement disparaitre), car percer les cloques favorise les infections, et met la peau à vif...

Encore une fois, la science triomphe de nos mystères quotidiens!

lundi 15 avril 2013

Pourquoi les jumeaux?

Je me suis toujours demandé... D'où viennent les jumeaux, à la fin? Pourquoi il arrive qu'une femme puisse donner naissance à deux enfants en même temps? Pourquoi?? Je vais nous éclairer.


La naissance de jumeaux ne représente que 3% des naissances totales en France, malgré l'augmentation de ce taux provoqué par les traitements contre la stérilité. Nous avons coutume de parler de « vrais » et de « faux » jumeaux.  Cependant, la réalité est un peu plus complexe que cela. Vous serez bientôt incollable sur cette grande aventure.

Lors de la fécondation, une cellule-oeuf, ou zygote, se forme, fusion d'un ovule avec un spermatozoïde (photo ci contre). Dans le cadre d'un développement « normal », le zygote devient un embryon puis un fœtus, et donne un enfant unique. Cependant, il arrive, sans que l'on sache vraiment pourquoi, que le zygote se divise en deux, sans explication. Toutefois, afin de mieux appréhender l'origine gémellaire, un petit retour sur les étapes franchies par le zygote s'impose.



L'ovaire éjecte un ovule (1), qui entre dans la trompe: c'est l'ovulation. Lors de la fécondation, un spermatozoïde pénètre dans l'ovule (2). Le zygote obtenu se divise à un rythme rapide (3 et 4) et poursuit son ascension vers l'utérus (5), où il se fixe à la membrane utérine (6) pour se développer: c'est la nidation.



Sept jours se sont déjà écoulés. Le zygote a déjà passé plusieurs stades: la cellule-œuf est devenue morula (« petite mûre ») après plusieurs divisions cellulaires, puis blastocyste: les cellules extérieures (trophoblastes) évolueront en placenta, et la cavité du blastocyste (blastocèle) accueillera le liquide amniotique tandis que la masse cellulaire interne deviendra l'embryon.


Kwoiiii?? Bon, regardez le schéma.



Le schéma ci-dessous explicite un peu l'environnement du bébé. A savoir que:

  • le placenta désigne un organe d'échanges entre le fœtus et sa mère. Il est formé par l' « enracinement » des trophoblastes dans la muqueuse utérine. Il permet notamment l'apport d'oxygène et de nutriments à l'embryon, qui les reçoit grâce au fameux cordon ombilical. Le placenta a également le rôle d'évacuer les déchets cellulaires produits par le fœtus, notamment le CO2. 

  • le liquide amniotique, contenu dans le sac amniotique, est un liquide stérile, clair et aqueux dans lequel baigne l'embryon puis le fœtus tout au long de la grossesse. Ce liquide le protège des chocs et des bruits extérieurs, et lui permet de se mouvoir sans risques. Son volume maximal est de 1 litre. L'expression « perdre les eaux » désigne en réalité l'écoulement de ce liquide suite aux contractions de l'utérus, qui lubrifie ainsi les voies génitales et facilite la naissance du nouveau-né.



On parle d'embryon pendant les deux premiers mois de la grossesse, de la première division de la cellule-œuf à la formation des premiers organes et des membres. L'embryon en passe de devenir fœtus est long de quelques centimètres, son cœur bat, il commence à bouger, mais son cerveau n'est pas du tout « construit ».

Au début du troisième mois, l'embryon prend officiellement le titre de fœtus. Jusqu'à l'accouchement, il grandit, grossit, et ses organes deviennent peu à peu fonctionnels.

Toutes ces notions en tête, nous pouvons désormais aborder la question des jumeaux plus sereinement. Cependant, il nous faudra diviser cette sous partie en deux points distincts: les vrais et les faux jumeaux. En effet, les vrais jumeaux résultent d'un clivage de la cellule œuf en deux sans que l'on sache pourquoi, alors que les faux jumeaux apparaissent lorsque la femme expulse deux ovules au lieu d'un, et qu'une fécondation a lieu dans chacun d'eux. Explications.

Les faux jumeaux

Scientifiquement appelés jumeaux dizygotes, les faux jumeaux sont, physiquement, aussi différents qu'un frère et une sœur. Ils représentent environ 75% des grossesses gémellaires.

En principe, les ovaires délivrent un ovule par mois. Cependant, il leur arrive d'en extraire deux, qui seront alors fécondés par deux spermatozoïdes différents, généralement au cours du même rapport sexuel. Les deux cellules-œufs poursuivent donc leur chemin jusqu'à la muqueuse utérine, où elles s'implantent. Chaque embryon développe son propre placenta, et sa propre poche amniotique. On parle alors de grossesse bichoriale biamniotique (deux placentas et deux poches amniotiques). Les deux embryons grandissent côte à côte, avec leurs propres annexes, sans aucune communication entre eux.



A la naissance, les jumeaux dizygotes sont aussi différents que des enfants issus de la même fratrie, puisqu'ils proviennent d'ovules et de spermatozoïdes différents, et ont donc un patrimoine génétique distinct.

Les vrais jumeaux

Les vrais jumeaux, ou jumeaux monozygotes, représentent 25% des grossesses gémellaires. Les vrais jumeaux proviennent de la même cellule-œuf, donc du même ovule et du même spermatozoïde. Normalement, et dans 97% des cas, le zygote ainsi formé ne donne qu'un seul embryon. Cependant, à un moment donné, et sans raison apparente, ce zygote va se diviser en deux et donner deux embryons: on parle alors de vrais jumeaux. En fonction de la date de clivage, on obtient alors plusieurs cas de figures différentes de développement gémellaire, qui peuvent parfois représenter un risque pour les futurs bébés.


Le schéma ci-dessus montre les différentes possibilités qui peuvent apparaître lors du clivage du zygote. Tout est en fonction de quand s'effectue la division de la cellule-œuf en deux.

Si le zygote se divise sous moins de trois jours, comme ce dernier ne s'est pas encore implanté dans la muqueuse utérine, on retrouve le cas des jumeaux dizygotes, c'est-à-dire que, chacun de leur côté, les jumeaux se développent avec leur propre placenta et poche amniotique. Cela arrive dans 30% des cas.

En revanche, et ce pour 70% des cas, si le clivage a lieu entre trois et sept jours, la grossesse est monochoriale biamniotique, c'est-à-dire que le zygote a formé son placenta avant de se diviser: les embryons possèdent donc le même placenta mais des poches amniotiques différentes. Dans 1% des cas, lorsque la division du zygote s'effectue tardivement, environ huit jours après la fécondation, les embryons héritent des mêmes annexes (placenta et poche amniotique).

Lorsque le clivage arrive très tardivement, ce qui est extrêmement rare, l'embryon, qui a commencé à se développer, reste « collé » par un membre sur l'autre embryon (généralement le thorax): il y a ainsi formation de siamois.

Et les jumeaux furent!

J'espère que c'est plus clair, maintenant!

lundi 1 avril 2013

Comment grossit-on?!

Bah, en mangeant trop gras, pardi! Euh... Mais encore? En ces périodes de fêtes, la question peut nous titiller. Alors au lieu de culpabiliser sur tous les oeufs de Pâque que nous avons ingurgité, posons nous la question: par quels mystérieux processus notre corps stocke t-il de la graisse? Réponse à la question.



Nos petites poignées d'amour sont généralement appelées tissu adipeux: c'est le nom donné aux tissus graisseux. Les adipocytes sont les cellules chargées de stocker la graisse et qui forment donc le tissu adipeux. On distingue deux sortes d'adipocytes:

  • adipocyte brun: ce sont des cellules d'environ 30 micromètres, possédant plusieurs vacuoles contenant des gouttelettes lipidiques. Ces adipocytes sont impliqués dans la régulation de la température corporelle (la thermogénèse). Les michrochondries (des organites cellulaires, présents dans le cytoplasme de la cellule) jouent un rôle indispensable dans ce processus. Les adipocytes brun en sont donc largement pourvu, et comme ces michrochondries possèdent une couleur brune, les adipocytes apparaissent bruns. Ils sont notamment très présents chez le nouveau-né, qui doit subir une adaptation thermique importante: il passe en effet du milieu maternel à 37°C au milieu extérieur à environ 20°C...
  • adipocyte blanc: ce sont des cellules plus grosses, de l'ordre de 100 à 120 micromètres, qui possèdent une vacuole lipidique qui occupe 95% du cytoplasme... Autant dire que le noyau se retrouve écrasé en périphérie! 
 
Les adipocytes stockent la graisse sous forme de triglycérides (une sorte de lipide fabriqué par notre organisme au niveau de l’intestin grêle, à partir des graisses apportées par l'alimentation et lors de la dégradation des sucres rapides par le foie). De ce fait, les adipocytes blancs constituent notre réserve énergétique principale, utilisée par l'organisme lorsque les réserves de glucides sont épuisées (jeûne, efforts physiques, lutte contre le froid...). On parle de lipolyse lorsque les réserves de triglycérides sont libérées dans le sang. Rappelons qu'un g de lipide constitue 7kcal, alors qu'un g de glucide ou de protéine, 3kcal.

Lorsque nous mangeons, des cellules spécifiques de notre organisme, des cellules situées dans le pancréas, détectent une augmentation du taux de glucose dans le sang (apporté par notre alimentation), et libèrent donc dans ce dernier une hormone, l'insuline, pour réguler ce taux. En effet, un taux élevé de glucose dans le sang peut avoir des effets néfastes à long terme sur l'organisme, et doit rester aux alentours de 1g/L.

L'insuline propulsée dans le circuit sanguin se fixe, durant son voyage, à des récepteurs spécifiques dans les cellules musculaires, le foie et notre fameuses cellules adipeuses. Elle agit un peu comme une clef: la présence d'insuline dans ses récepteurs spécifiques permet à la cellule de stocker le glucose et lipides "en trop" dans le sang. L'insuline agit donc comme un signal et "autorise" aux cellules adipeuses le commencement du stockage...

Une cellule adipeuse est environ sept fois plus grosse qu'une cellule basique. Elle stocke les triglycérides, et grossit, jusqu'à atteindre une taille cellulaire critique, au delà de laquelle elle ne peut plus stocker de graisse. L'adipocyte trop rempli déclenche alors la redoutable formation d'un autre adipocyte, vide de toute graisse et de par trop disposer à se remplir... jusqu'à 50 fois sa taille!! Ce phénomène de grossissement est dit hypertrophique.

On comprend donc plus facilement: plus on mange (gras), plus on fabrique de triglycérides, plus ces derniers vont être stockés... Et si nos cellules adipeuses ont toutes atteintes leur taille maximale... il y a rebelote, avec formation de nouveaux adipocytes. On parle de phase hyperplasique lorsque les adipocytes se multiplient sous un apport de graisse trop important.

Pour maigrir, il faut donc vider tous ces adipocytes de leur surcharge lipidique... Cependant, le nombre de cellules adipeuses reste le même (à moins d'une liposuccion), prêtes à se remplir au moindre faux pas, ce qui explique pourquoi il est si aisé de reprendre du poids après un régime.

lundi 25 mars 2013

Mais pourquoi les poux sont-ils si résistants aux traitements?

Ah, les poux, éternels ennemis de nos cuirs chevelus... J'en garde un souvenir effroyable, avec les soirées passées à s'arracher les cheveux avec le peigne super-méga-fin, et la honte intersidérale qui s'abattait sur les gens qui en avaient... Aujourd'hui, j'ai décidé de dévoiler la véritable identité de ce bourreau des cuirs chevelus.

poux nymphes

La photo ci dessus montre les différents stades d'évolution du poux... On pars de la redoutée lente, qui mue en nymphe, laquelle subit trois évolutions avant de devenir adulte...

Les poux vivent environ 3 à 4 semaines. Ce n'est pas beaucoup, me direz-vous. Mais si je vous dit qu'un poux femelle adulte pond de 100 à 300 oeufs dans toute sa vie, vous changerez surement d'opinion. Malheureusement pour nous, les poux ont le sens de la famille...

Le poux adulte mesure 3 à 4 mm de long. Il ne sait que ramper (et non sauter ou pire, voler!), bien qu'il soit très rapide. C'est une bestiole hématophage, c'est-à-dire qu'il se nourrit de sang (comme les Vampires, entres autres). Le pou a un cycle de vie qui se décompose en trois parties:
  • Les lentes sont les oeufs pondus par les femelles. Elles éclosent au bout d'une semaine environ et sont de couleur blanchâtre, et collées à la base du cheveu par une substance collante (glue spéciale appelée chitine). Très attachant... Lorsque le bébé pou sort de sa coquille, cette dernière reste accrochée au cheveu... Le cheveu poussant -certes- lentement, la durée de l'infestation peut donc être évaluée par la distance des lentes au cuir chevelu.
  • Les nymphes sont des sortes de petits poux (1 mm de long), qui sortent des lentes, et encore trop immatures pour procréer. Elles ont trois stades de maturation qui leur permettent de grandir (voir les trois spécimens de la photo en partant de la gauche). L'ensemble de ces stades se déroulent sur environ 10 jours après éclosion. Les nymphes sont très mobiles, car elles cherchent à envahir de nouvelles têtes.
  • Le pou adulte vit donc de 9 à 10 jours. Il a une couleur qui peut aller du gris au noir, en passant par le brun et le rouge, mais a une facheuse tendance à adapter sa couleur en fonction de celle des cheveux, de façon à passer inaperçu...
Il ne survit que quelques heures en dehors de notre tête (ou de celle des voisins...) En effet, pour maintenir sa température corporelle, le pou reste près du cuir chevelu, dans les régions chaudes et humides de notre crâne. Il affectionne particulièrement les cheveux de la nuque, et aux alentours des oreilles. Le pou se nourrit plusieurs fois par jour... de notre sang (en très infime quantité, je vous rassure). Pour cela, il injecte dans le cuir chevelu un anesthésiant local tiré de sa salive. Lors de la piqûre, le sang est fluidifié grâce à un anti-coagulant, qui d'un, comme son nom l'indique, empêche le sang de coaguler et de deux, facilite ainsi sa nutrition. Tout bénéf'! 

Sauf que cet anti-coagulant provoque une réaction alergique, et les piqûres répétées amènent ainsi la fameuse démangeaison, qui aboutit au geste que nous redoutons bien... Nous gratter la tête avec véhémence! A noter que le pou ne transmet aucune maladie à son hôte. Pour la petite anecdote, les poux méritent bien leur réputation de teigneux: ils peuvent survivre 24 h sous l'eau...

Pour se débarrasser des poux, plusieurs méthodes existent. Les méthodes chimiques sont les plus utilisées; elles consistent à utiliser un pesticide contre les poux, ou ovicide, Et c'est là qu'intervient ma question: pourquoi les poux sont-ils si résistants aux traitements? Maintenant que la vie du pou n'a plus de secret pour nous, nous pouvons y réfléchir. 

Il y a quelques années, l'efficacité des produits anti-poux n'était plus à prouver. Cependant, de nos jours, ces traitements semblent presque inefficaces contre ces nouveaux "superpoux". On fait automatiquement le lien avec les résistances des bactéries aux antibiotiques... La solution ne peut que être dans ces eaux-là! Je m'explique.

Les poux se multiplient très rapidement. Or, ces nombreuses naissances ont plus de chance de voir apparaitre une mutation spontanée dans le patrimoine génétique de ces nouveaux-poux. Mutation késako? C'est juste une légère modification de l'ADN (pour faire très simple), qui apparait de façon spontanée. On le sait, l'ADN détermine nos gènes, qui eux-mêmes déterminent nos caractères physiques, physiologiques... 

Or, une toute petite modification de rien du tout de l'ADN peut entrainer des variations de ces caractères, comme des maladies (ex: la mucoviscidose, où, si une mutation affecte l'ADN qui code pour un canal servant à fluidifier le mucus, ce canal se retrouve mal formé, entrainant toutes les suites de la maladie...) mais parfois -et heureusement- des avantages... 

Ainsi, les poux développent une résistance face à la substance nocive des pesticides grâce à cette mutation spontanée. L'utilisation en masse des traitements chimiques provoquent une sélection naturelle: en effet, les poux "normaux", c'est-à-dire sans cette mutation qui leur procure une résistance au pesticide, succombent donc au traitement, alors que celui qui est immunisé survit et continue à proliférer: or, tous ses descendants porteront cette mutation... et seront donc résistants au traitement...

Le pou, ce parasite si familier de nos crinières... ça ne vous gratte pas un peu, là, à tout hasard?

dimanche 24 mars 2013

Pourquoi le ciel est-il bleu?

Encore une question d'apparence banale... qui, si on y réfléchit bien, n'est pas facilement explicable. Après tout, la lune donne vue non pas sur un ciel bleu mais bien sur un noir total, semé d'étoiles! Alors que se passe t-il?

photo-ciel5

Le problème est lié à l'atmosphère. En effet, la Terre a, au contraire de la Lune, une masse suffisante pour avoir une atmosphère. Cette dernière est composée exclusivement de gaz: l'air sec (oxygène, azote, dioxyde de carbone...) et de vapeur d'eau.

La lumière qui éclaire la Terre est apportée par le Soleil. C'est une lumière blanche, qui est donc, de fait, polychromatique! Petit rappel pour ceux qui seraient perdus: une lumière polychromatique est une lumière composée de plusieurs couleurs. Comment c'est possible? Il suffit de décomposer la lumière blanche à l'aide d'un prisme:

lumière blanche

Les couleurs obtenues sont les couleurs de l'arc en ciel (comme par hasard!). On associe à chaque couleur une longueur d'onde. Les plus grandes tirent vers le rouge, les plus courtes vers le bleu.
Or, les molécules de l'atmosphère diffusent beaucoup plus les longueurs d'onde très courtes, comme le violet et le bleu, et négligent ainsi les longueurs d'ondes plus grandes.

diffusion lumière
Le bleu et le violet sont donc plus largement diffusés que les couleurs rouges par l'atmosphère terrestre, qui apparait bleue et donne ainsi au ciel cette couleur si familière!

Par ailleurs, le soleil couchant est rouge car il se situe alors à l'horizon, et Dieu sait que l'atmosphère est plus épaisse à cet endroit là, en raison des nombreuses couches d'air qui s'entassent. Ainsi, les courtes longueurs d'ondes comme le bleu, violet, vert, sont davantage diffusées, si bien que les longueurs d'ondes encore en lice sont plutôt rouges... Et le soleil apparait donc rouge, alors que le ciel prend une jolie teinte rosée voire violette!

Cette explication est applicable au soleil en lui-même, que nous voyons plus jaune que blanc (des satellites nous certifient chaque jour que immaculé est le soleil!). En fait, le manque de bleu provoque un excès de rouge, qui jaunit notre étoile.

Encore un mystère révélé!

samedi 23 mars 2013

Pourquoi je me prends une décharge quand je touche ma voiture?

Non mais, c'est vrai, à la fin: ça commence à bien faire de recevoir tous les soirs cette décharge d'éléctricité statique super désagréable! D'ailleurs, d'où elle vient, cette éléctricité statique?

Pour comprendre, il nous faut revoir les principes de l'atome, qui constitue la matière: l'atome est constitué d'un noyau, formé de protrons chargés positivement, et de neutrons, qui comme leur nom l'indique ont une charge neutre. Autour de ce noyau gravitent les éléctrons, qui eux sont chargés négativement. Or, chaque atome possède le même nombre de protons et d'éléctrons: les charges positives de l'un et négatives de l'autre s'annulent. On dit que l'atome est éléctriquement neutre.

le modèle de l'atome

Cependant, les électrons qui gravitent sur la couche la plus périphérique de l'atome sont plus susceptibles que les autres "d'aller voir ailleurs", c'est-à-dire d'être attiré et transféré sur un autre atome. Cela modifie donc l'équilibre des charges de l'atome: l'atome qui a perdu un électron devient positif (plus de protons positifs que d'électrons négatifs, on l'appelle alors anion) tandis que celui qui a gagné un électron devient négatif (les protons positifs sont en minorité face aux électrons négatifs, on l'appelle alors cation).

Le frottement d'un corps sur un autre fournit donc de l'énergie aux éléctrons, qui s'excitent et accumulent de l'énergie. Cette dernière leur permet de quitter leur atome d'origine pour un autre, créant des anions et cations, qui perdurent une fois les corps séparés.

Deux corps de même charge se repoussent, deux corps de charges opposées s'attirent.

De plus, les matières dites isolantes (plastique, verre...) sont composées d'atomes dont les liens avec les éléctrons sont très forts, ce qui rend tout transfert d'éléctron et donc apparition de charge éléctrique difficile. Les isolants piègent les charges éléctriques (d'où le nom d'éléctricité statique: c'est de l'éléctricité au repos). Les matières conductrices (métaux...), quant à elles, se séparent facilement de leurs éléctrons et conduisent l'éléctricité.

Donc, lorsqu'un isolant contient trop de charges éléctriques (par exemple, lorsque la voiture roule, elle accumule de l'énergie par les frottements), il suffit d'un contact (il s'avère en plus que le corps humain est un conducteur...!) pour que les charges produisent cette... "décharge" éléctrique et se rééquilibrent!
Sans oublier que l'éléctricité statique n'est pas seulement présente dans nos voitures, mais partout: de la simple étincelle quand on se peigne les cheveux jusqu'à la foudre!

foudre

jeudi 21 mars 2013

Pourquoi Coca + Mentos = Pchiiiiiiiit ?

Même les expériences les plus farfelues de l'homme, comme, prenons, par pur hasard, le mélange explosif que nous connaissons tous, sont des phénomènes qui revêtent en fait une explication très scientifique.

coca mentos l

Tout le monde sait que le Coca contient une très grande quantité de dioxyde de carbone liquide, appelé plus scientifiquement acide carbonique (de formule H2 CO3 pour les physiciens). Nous le remarquons lorsque le Coca est versé dans un verre: en effet, des petites bulles remontent à la surface et créent la fameuse "mousse" brune du Coca. A quoi est dû ce phénomène? Tenez vous bien, car cela porte bien un nom: la nucléation.

Ce nom de prime abord obscur désigne, dans ce cas, le changement d'état du dioxyde de carbone liquide en dioxyde de carbone gazeux. Quel est le lien avec les Mentos? Eh bien, ces petits bonbons ronds et blancs favorisent justement cette réaction, et accélèrent la nucléation!

Bien que lisses au toucher, les Mentos présentent, sur le plan microscopique, des aspérités. Tous ces petits trous forment des espaces de nucléation, car chaque petit cratère permet à une molécule de dioxyde de carbone liquide de se transformer en dioxyde de carbone gazeux (c'est une chaîne de réactions, favorisées par les ingrédients du Mentos, tels que la gomme arabique). Or, le Mentos possède des millions de petits cratères à sa surface, et entraine donc la formation de millions de bulles de CO2 en un minimum de temps.

nucléation

De plus, le Coca possède de nombreux ingrédients qui favorisent cette éruption: l'aspartame (sucre artificiel des sodas light), la caféine, les conservateurs, et bien sûr, l'eau gazeuse en elle-même (il a été démontré que ces trois ingrédients plongés dans l'eau gazeuse provoquaient des éruptions peu négligeables). Le Mentos et ses aspérités vient perturber tout ce beau monde, et provoque une réaction en chaîne: les bulles de CO2 produites remontent toutes d'un coup sous l'effet de la poussée d'Archimède (elles remontent, quoi), et la forme de la bouteille, dont le diamètre s'amincit considérablement, augmente la pression des bulles de CO2, qui veulent toutes passer en même temps mais qui ne peuvent!

Le geyser de Coca survient alors, et cela n'a plus de secret pour vous.

mercredi 20 mars 2013

Pourquoi a t-on des poils sous les bras?

Alors que la majeur partie de notre corps en est (presque) dépourvue, les aisselles, tout comme le pubis, sont au contraire très équipés: en veux tu en voilà! Mais pourquoi avons nous des poils à ces endroits précis?

Si l'évolution n'a pas jugé bon de nous les retirer, c'est que ces poils que nous arrachons sans vergogne doivent bien avoir quelques utilités.

peauJe vous épargne la photo des poils sous les bras :)

Revenons à l'homme préhistorique, plus précisément l'australopithèque. Lui, il n'avait aucun complexe: il était velu de partout! Mais alors, deuxième question: pourquoi a t-il perdu ses poils? Les poils servaient déjà à conserver la chaleur: en effet, la chaleur émise par la peau ne devait pas s'échapper dans la nature! Quel gaspillage: c'est comme si on chauffe une pièce en ouvrant bien grand la fenêtre. C'est donc là que les poils interviennent! Emprisonnant l'air, qui se réchauffe et forme ainsi une sorte de couverture tiède, air isolant du grand froid. Très schématique, mais on s'en contentera!

Or, ces poils n'ont pas que des avantages: ils sont un nid à parasites en tout genre (puces, poux et j'en passe). Ainsi, on suppose que le choix des partenairs sexuels s'opéraient en fonction des individus peu poilus; ce qui conduit à une dérive génétique: les gènes "poilus" se reproduisaient peu et ont donc lentement déclinés, au contraire des gène "peu poilus" qui eux augmentaient.

Cependant, on voit également d'autres solutions: l'homme préhistorique migre, et quitte les régions glacières pour des pays plus chaud; dès lors son manteau de fourrure ne lui est plus franchement utile. Avec l'évolution, l'homme domestique le feu, se vêtit de peaux de bêtes et vit protégé du vent dans des cavernes. Cela explique ceci. Toutes ces améliorations auraient conduit à une disparition lente et progressive des poils, qui n'avaient plus d'utilité.

Et les aisselles, alors? On sait déjà que les poils des aisselles et du pubis apparaissent à la puberté, période où l'individu acquiert une certaine maturité sexuelle. Or, c'est justement à cette période que les poils pubiens et axillaires (=des aisselles) apparaissent. Drôle de coïncidence! Ces poils constitueraient peut être un signal visuel de maturité sexuel... s'ils n'étaient pas si bien cachés par nos vêtements!

Les aisselles et le pubis possèdent de nombreuses glandes odorantes et sudoripaires, secrétant des substances appelés phéromones (sorte d'odeur inodore... un peu paradoxal) et la transpiration, et permettent également de lubrifier pour éviter les frottements. Ces odeurs sont renforcés par les poils, qui les "capturent", de manière à les conserver! Ces odeurs permettraient d'attirer des partenaires sexuels... Heu, faites moi signe si l'odeur de transpiration d'un quelconque individu vous attire ^^ Plus sérieusement, des test ont montré que des femmes étaient en effet plus attirées par des odeurs masculines fortes.

Donc nos si exécrables poils des aisselles jouent un rôle essentiel dans l'attirance sexuelle! La société occidentale a cependant prit en horreur ces malheureux poils qui n'ont rien demandé. L'heure de gloire du poil est passé, mais le poil n'a pas l'attention de partir de sitôt! L'évolution ne prend pas en compte les soucis esthétiques de notre siècle, et a choisit de conserver ce caractère avantageux!

mardi 19 mars 2013

Réfléchir fait-il consommer plus d'énergie?

Ah ah, bonne question! Est-ce que je vais brûler plus de calories si je réfléchis intensément une heure durant sur un problème de maths au lieu de surfer sur Internet? Est-ce que la réflexion peut-elle devenir un sport à part entière?

La réponse est claire: non! Ne comptez pas sur vos neurones pour brûler vos graisses. Du moins dans une moindre mesure. Hé! Mais pourquoi?

math3

Déjà, il faut savoir que rien qu'au repos, notre cerveau est un organe très gourmand en glucose: ainsi, bien qu'il ne représente que 2% du poids du corps, il consomme pas moins de 20% de l'énergie nécessaire à notre métabolisme de base, c'est-à-dire l'énergie nécessaire au corps pour vivre une journée sans activité physique. Quel glouton!

Mais n'oublions pas que le cerveau est le grand coordinateur de la machine humaine! Et de prime, un fin gourmet: il n'absorbe qu'un seul type de sucre, le glucose, qui est ainsi le seul à passer la barrière de protection du cerveau, la barrière hémato-encéphalique. Et le nombre total de neurones abrités par le cerveau s'élève à environ 100 milliards! Il faut donc nourrir toutes ces petites cellules nerveuses continuellement, car le stock de glucose du cerveau ne dépasse pas les dix minutes.

De plus, les scientifiques ont montré que, en pleine composition ou au contraire en plein visionnage d'un film, l'activité cérébrale restait pratiquement identique... Un peu décevant. En effet, même si nous planchons sur un devoir de maths depuis une heure, les neurones sollicités ne correspondent pas à la totalité des neurones du cerveau, et leur consommation n'augmente pas significativement, bien qu'une légère hausse soit notable. En gros, l'effort intellectuel n'exige pas des masses d'énergie en plus... Et c'est bien dommage!

Mais d'où vient alors ce sentiment de fatigue mentale lorsque nous rendons notre travail, totalement lessivé? Il pourrait simplement s'agir d'une sorte d' "abrutissement" qui apparaitrait lorsque nous restons concentré trop longtemps sur quelque chose... Selon moi, en tout cas. D'autres élèvent une cause psychologique: le simple fait de croire que l'on a fournit beaucoup d'énergie nous plongerait dans une sorte de fatigue un peu inventée.

Bref, ne comptez pas sur votre cerveau pour brûler les calories en trop. Par contre, vos muscles ne demandent que ça!

lundi 18 mars 2013

Pourquoi avons-nous les yeux verts, bleus, marrons... et pas violet ou jaune??

Mm. Très bonne question!

Notre oeil est constitué, vu de face, d'une pupille noire, d'où entre la lumière, entourée d'un iris. C'est cet iris qui donne à l'oeil sa couleur. Le schéma qui suit (fait de mes propres mains, cela se voit assez...) désigne de façon très simple les différents éléments de l'oeil (à noter que la sclérotique est d'ordinaire blanche, mais que, dans un souci de visibilité, il m'a paru préférable de la colorier ainsi).

oeil

Selon des études récentes, tous les hommes possédaient, dans le temps (il faut comprendre ici "il y a 10 000 ans"), des yeux marrons. Mais qu'est-ce qui donne cette couleur à l'iris? J'ai posé la question à mon petit doigt: c'est la mélanine. La mélanine est un pigment naturellement produit par le corps, qui permet notamment la coloration de nos cheveux et de notre peau -ainsi que de nos yeux, bien évidemment. Ce pigment a une couleur brune ou noire (en fonction de la concentration). Ainsi, l'oeil apparait brun.

Mais alors... les yeux verts et bleus, ils sortent d'où?

La couleur des yeux dépend d'un grand nombre de gènes. Or, au fil de l'évolution, quelques uns de ces gènes ont subi de petites mutations, c'est-à-dire qu'ils ont perdu des caractéristiques des gènes dont ils dérivent. Ainsi, les yeux bleus tirent leur origine d'un gène muté, qui induit une très faible production de mélanine.

Quelle relation entre la couleur bleue et l'absence de mélanine, dites vous? En fait, cela n'a rien à voir avec un quelconque colorant bleu! Une partie de la lumière qui touche l'iris est absorbée par ce dernier, mais l'iris sans mélanine a cette tendance de diffuser les couleurs (plus précisément longueurs d'ondes -à chaque longueur d'onde est associé une couleur précise) de courte longueur d'onde, c'est-à-dire tirant vers le bleu. Un peu comme le phénomène qui nous permet de voir le ciel bleu (un prochain post étudiera le sujet...).

Et le vert? La couleur verte (et grise, ne l'oublions pas!) est donnée par un taux moyen de mélanine dans l'iris. Encore une fois, aucun colorant vert ne rentre en jeu! Tout est en relation avec la trompeuse lumière.
Par ailleurs, l'albinisme se caractérise par une absence totale de production de mélanine: ainsi, la peau, les cheveux, et donc les yeux sont dépourvus de couleur! Cela explique également pourquoi les yeux des albinos sont rouges: le sang qui circule dans l'iris transparait à travers la membrane, à défaut de pigment pour le cacher!

Ainsi, l'homme a les yeux marrons, bleus, gris, verts, avec de multiples variations de couleurs (noisette, bleu-gris...) en fonction des gènes qui s'expriment et de sa concentration en mélanine dans l'iris. Le violet et le jaune, par exemple, comme l'orange ou tout autre couleur flashy, n'existent pas naturellement chez l'homme (je tiens à le préciser, car maintenant, avec toutes ces lentilles bariolées...) tout simplement parce que les longueurs d'ondes auxquelles correspondent ces couleurs sont absorbées et non diffusées par l'iris, au contraire du bleu, par exemple!

Sur ce, bonne journée!

dimanche 17 mars 2013

Pourquoi a t-on des cernes sous les yeux?

On associe souvent les cernes au manque de sommeil. Mais quel est le lien entre ces deux éléments?

cernes

Mais nous serions injustes si nous accusions uniquement le manque de sommeil de provoquer l'apparition des cernes: l'alcool, la cigarette, et le stress sont tout autant coupables!

La vraie raison, c'est la microcirculation. Hein, quoi? Reprenons du début.

L’œil est entourée d'une peau très fine; jusqu'à 4 fois plus que le reste du visage! Elle est donc plus fragile, et doit être alimentée par un réseau sanguin spécifique; on parle de microcirculation sanguine. Cette microcirculation est naturellement ralentie et peu active.

Pendant la journée, le sang et la lymphe font leur travail correctement, mais à partir d'une certaine heure et d'une certaine fatigue, la microcirculation est de moins en moins efficace: elle a tendance à devenir "paresseuse". Le sang ne circule que moyennement bien. Il a donc une fâcheuse tendance à laisser trainer ses pigments (qui lui donne sa couleur rouge). La lymphe, également ralentie, ne les évacue pas tous. Or, ce sont ces fameux pigments qui transparessent à travers la peau fine du contour de l’œil et, donnent cette délicieuse couleur aux cernes.

Pour y remédier, une solution: des nuits de sommeil bien remplies. En effet, lorsque l'on dort, le pouvoir drainant de la lymphe est plus opérationnel. Filez au lit sans plus tarder!

samedi 16 mars 2013

Pourquoi les flageolets sont-ils générateurs de pets?

Cette question que tout le monde se pose secrètement...
Répondons-y une bonne fois pour toute!

pet-interdit-500507

Les pets, prouts et autres ont un nom plus sérieux: les flatulences, qui désignent de façon charmante l'évacuation par l'anus des gaz intestinaux. Inutile de se le cacher. Mais d'où viennent ces gaz?

Après un bon repas de cassoulet, l'heure est à la digestion. Les bactéries contenues dans l'intestin ont notamment le rôle de dégrader les substances indigestes, comme certains sucres. Ces bactéries sont anaérobies, c'est-à-dire qu'elles vivent sans air. Logique, quand on pense que l'intestin en est dépourvu!
Sauf qu'elles sont obligées de fermenter. Et la fermentation libère des gaz! Vous l'aurez compris: plus un aliment contient des nutriments inutilisables par le corps, plus les bactéries responsables de l'aliment en question fermenteront et libéreront des gaz! Ces gaz diffèrent entre eux selon la composition de la matière dégradée par la bactérie, et s'accumulent dans nos intestins. 

Pour expulser ces gaz indésirables, il n'y a pas trente six solutions. Volontairement ou non, le pet sonore dépend de deux facteurs: le degré de fermeture des muscles du sphincter anal (ouverture anale, c'est-à-dire plus précisément du trou des fesses pour être poli) et la vitesse du gaz expulsé.

Nous pouvons donc inculper le flageolet de contenir beaucoup trop de sucres indigestes pour l'homme. Vous connaissez la suite... Cependant, les pets dont nous sommes sujets après une cure de haricots blancs sont inodores -ou presque. 

Mais alors, pourquoi certains pets sont-ils littéralement infects?

Les pets sont principalement composés d'azote, d'oxygène, d'hydrogène et de dioxyde de carbone. Les autres gaz contenus dans les pets proviennent des aliments dégradés par les bactéries! Il peut y avoir du méthane (inodore). Mais le secret pour avoir tous les ingrédients d'un cocktail explosif sont... les aliments qui contiennent du soufre! En effet, les composés soufrés comme la sulfure d'hydrogène gazeux, et le mercaptans, en quantité suffisante dans les œufs, oignons et chou-fleur, apportent la si redoutée odeur d’œuf pourri! Plus le soufre est présent dans l'alimentation, et plus les pets puent!

Même si péter est contraire aux règles de savoir-vivre, c'est un signe de bonne santé (si, si!). Se retenir trop souvent peut même entrainer des constipations! L'homme libère environ 1L de gaz quotidiens, en environ 16 occasions. Toute entité vivante pète. Certaines personnes, particulièrement vengeresses, pètent même après leur mort.

Les pets que nous retenons par fermeture complète de notre sphincter sont refoulés dans nos intestins, ils ne disparaissent pas!

Sur ce, bon appétit!

Et pour ceux qui n'ont plus faim, quelques expressions:
"Comme un pet sur une toile cirée": faire quelque chose rapidement.
"Péter plus haut que son cul" : être trop prétentieux.
"Péter dans la soie": vivre dans le luxe.

Pourquoi a t-on une bosse quand on se cogne?

Mais oui, vous savez, cet oeuf douloureux que l'on se paie lorsqu'on se cogne la tête contre un placard ou un lampadaire (un peu plus rare quand même)? On obtient généralement une magnifique bosse en plein milieu du front, un peu comme celle ci:

bosse enfant

Mais d'où vient cet étrange phénomène?

Il faut d'abord savoir que le crâne est très richement irrigué: de nombreuses artères et veines courent et s'entrelacent dans notre épiderme, à la surface de la peau. Or, il suffit qu'un choc assez violent nous heurte à la tête pour rompre la paroi de ces fragiles vaisseaux sanguins: le sang, qui lui ne s'arrête pas de circuler pour autant, se glisse alors hors de l'artère et se répand dans les tissus environnants. A ce stade là, il ne devrait former qu'un bleu, c'est-à-dire une ecchymose, ou un hématome, comme cela se produit d'habitude lors d'un choc sur la jambe, par exemple: le sang s'infiltre localement dans les tissus et ne forme pas de protubérance.

Or, l'os crânien -qui a l'admirable rôle de protéger notre cerveau- est si proche de la peau que le volume de sang déversé par l'artère a une pression trop faible pour "pousser" l'os du crâne et se loger dans les tissus comme pour faire un bleu (encore heureux! car cela comprimerait le cerveau, avec les conséquences que vous pouvez imaginer...). La peau choisie alors l'alternative de loger ce volume sanguin encombrant au dessus d'elle: le liquide distend la peau... et c'est ainsi que naquit la bosse!

formation bosse
On recommande souvent de mettre de la glace sur l'endroit où l'on vient de se cogner. Pourquoi? Car sous l'effet du froid, le diamètre des artères à tendance à diminuer, à se rétracter: cela signifie, bien évidemment, moins de sang écoulé dans les tissus, et une bosse moins énorme...

vendredi 15 mars 2013

Huile hydrogénée, acide gras saturé, acide gras trans, omégas... Comment s'y retrouver??

Ça fait déjà un petit bout de temps que je m'interroge sur tous ces petits noms étranges qui figurent un peu partout sur les étiquettes des produits dans les supermarchés. J'ai mené ma petite enquête... Et c'est assez alarmant, je dois dire!

ingredients

Avant de me lancer dans cette grande explication, revenons sur des principes de bases, histoire de ne pas perdre tout le monde en route:

Les lipides, les matières grasses, sont composés d'acides gras, principalement constitués d'oxygène, carbone, hydrogène et azote. Les lipides en général ont un rôle très important dans l'organisme.
Ils se divisent en deux grandes "familles":
  • les acides gras saturés: en excès, ils favorisent l’athérosclérose, et le dépôt lipidique (entre autres, sinon, ils ont d'autres fonctions plus utiles à l'organisme!). Cependant, les acides gras saturés ne sont pas tous concernés: il s'agit surtout de l'acide laurique, myristique et palmitique, contenus notamment dans l'huile de palme, et l'huile de coprah.
  • les acides gras insaturés, qui peuvent être monoinsaturés ou polyinsaturés. Dans les deux cas, ces acides gras empêchent (partiellement du moins) le dépôt lipidique, et baissent le "mauvais cholestérol". Ils sont contenus dans les olives, avocats, poissons, noisettes, amandes, huile de tournesol... Les omégas 3 et 6 sont des acides gras insaturés, indispensables à l'organisme et uniquement apportés par l'alimentation: à eux deux, ils jouent un rôle dans le bon fonctionnement du système nerveux, cardiovasculaire, immunitaire, cérébral et visuel! Il serait dommage de s'en priver.
Maintenant, parlons un peu des acides gras trans.

Ils appartiennent aux deux familles, car trans désigne simplement la position de l'hydrogène sur l'acide gras! On distingue en effet différentes formes de configurations dans les atomes des acides gras (pourquoi faire simple!): cis et trans. Lorsque deux hydrogène sont du même côté que la liaison carbone, alors on parle de cis. Lorsqu'ils sont opposés, on dit trans!

cis trans
Bref, tout ça pour dire que les acides gras cis (qui sont contenus majoritairement dans les acides gras insaturés, comme les omégas) sont essentiels pour l'organisme, tandis que les acides gras trans, peu présents dans la nature (ils existent surtout en faibles proportions dans les graisses de bœuf et de moutons, et dans les produits laitiers), sont également créés par les industries des corps gras, qui fabriquent biscuits, viennoiseries, etc. jusqu'à avoir plus de 50% d'acide gras trans dans les produits finis!

Or, il a été démontré que les acides gras trans ont une configuration spatiale qui provoquerait leur non assimilation par l'organisme, et -comble du comble- entretiendraient les états inflammatoires, augmenteraient le risque de maladies vasculaires... Un palmarès peu négligeable! Cependant, pour éviter de paniquer tout le monde, j'ai lu quelque part que les acides gras trans d'origine naturelle seraient transformés par une succession de réaction enzymatiques de façon à être utilisés par l'organisme, et ne seraient donc pas trop problématiques -il ne faut pas abuser des bonnes choses. Ouf!

Lorsqu'on parle de graisses hydrogénées, on fait référence au processus d'hydrogénation. Ce procédé consiste à ajouter de l'hydrogène dans les acides gras, qui passent alors de cis en trans. Ce procédé est très utilisé par les industriels car cela permet aux huiles d'être solides à température ambiante, de revenir à moindre coût et d'avoir une date de conservation beaucoup plus longue. Au détriment de la santé publique, bien sûr!

En effet, ces graisses, encore plus saturées qu'elles ne l'étaient déjà, sont très mauvaises pour la santé; elles occasionnent des problèmes cardiovasculaires (tout comme les acides gras saturés, d'ailleurs, qui, en comparaison, n'augmentent ce risque que de 32% alors que les acides gras trans, de 132%!!) , favorisent l'apparition des diabètes en attaquant l'insuline, augmentent le "mauvais" cholestérol...

Et il y en a à gogo dans les rayons des supermarchés!! Alors suivez mon conseil: lisez les étiquettes et laissez les graisses hydrogénées au supermarché! Faites vous même vos pizzas, quiches et gâteaux, au moins, vous saurez ce que vous mettez dedans! D'ailleurs si vous aimez comme moi faire des gâteaux, vous pouvez passer sur mon site de cuisine: recettes garanties 100% gourmandise! (non, ce n'est pas intéressé...)

Heu... C'est quoi le cholestérol en fait?

On en parle souvent, on en entend beaucoup parler... mais en fait... le cholestérol, c'est quoi, concrètement? Existe t-il vraiment un "mauvais" et un "bon" cholestérol?

La vérité sur ce mal-aimé, condamné pour sa force obscure, laquelle dissimule le bienfaiteur qui se cache en dessous. Explications.

jaune oeuf

Le cholestérol est avant tout un lipide (une graisse) vitale à l'organisme. Ah, vous ne vous y attendiez pas, hein? Détrompez vous! Le cholestérol joue un rôle majeur dans la stabilité des membranes cellulaires et le maintien des protéines de cette dernière, la propagation de l'influx nerveux dans les neurones, la synthèse de la vitamine D et de la bile, et la composition de nombreuses hormones, dont les hormones sexuelles. Entre autre. Convaincu?

N'étant pas soluble dans l'eau (les lipides sont hydrophobes, il ne faut pas trop lui en demander), le cholestérol ne peut pas circuler librement dans le sang. Le corps l'a donc doté -eut égard à ses moultes fonctions vitales- de deux jet privés rien que pour lui, qui sont en réalité des protéines formées dans le foie. L'association de ces protéines avec le cholestérol forme des lipoprotéines. Il en existe deux types:
  • Les lipoprotéines LDL (de faible densité) forment 70% à 80% du cholestérol sanguin. Leur rôle est d'apporter le cholestérol aux cellules. Cependant, une alimentation déséquilibrée et trop riche en acide gras saturé augmente le taux de cholestérol-LDL. Il y a donc un surplus de cholestérol-LDL, non utilisé par les cellules, qui auront comblé tous leurs besoins. La lipoprotéine LDL dépose alors le cholestérol inutile sur les parois des artères. L'accumulation de cholestérol sur la paroi des artères en plaques d'athérome peut entrainer l’obstruction de l'artère et mener à des problèmes cardio-vasculaires. C'est de là que lui vient sa réputation de "mauvais cholestérol".
  • Les lipoprotéines HDL (à haute densité) forment 20% à 30% du cholestérol sanguin. De par leur rôle, ils sont appelés le "bon cholestérol": en effet, ce sont eux qui nettoient la paroi des artères des dépôts lipidiques agglutinés, et les amènent au foie où ils sont éliminés. Cela réduit ainsi le risque d’athérome.
Vous l'avez compris: le cholestérol en lui-même ne représente qu'une seule et même molécule. Il devient alors absurde de parler de "bon" ou "mauvais" cholestérol. On fait donc référence par ces termes aux "transporteurs" du cholestérol, les lipoprotéines LDL ou HDL, qui diffèrent par leur fonction.

Le cholestérol peut donc être maitrisé par une alimentation équilibrée, avec un apport en acide gras saturé pas trop important. En effet, les acides gras saturés (le beurre, les œufs, la viande d'agneau, etc, en possèdent), conservent leur place nutritive dans l'alimentation.

Pour en savoir plus sur l'athérome, chers lecteurs, n'hésitez pas à voir "Comment nos artères se bouchent t-elles?" ! A très bientôt pour de nouvelles interrogations!

jeudi 14 mars 2013

Pourquoi les oignons font-ils pleurer?

C'est si déprimant que ça, un oignon? Cela ne parait pas, mais l'oignon est un légume dangereux et sournois (tout est relatif), qui n'attend que le moment propice pour vous faire pleurer... Mais comment s'y prend t-il?

Lorsqu'on coupe un oignon, on ne voit que le banal geste de cuisine, alors qu'à l'échelle cellulaire, c'est un chaos sans nom que l'on déclenche: le cytoplasme tranché déverse le liquide qu'il contient, les organites s'échappent, le matériel génétique est réduit à néant, la vacuole est percée...

cellule oignon

Or, le cytoplasme de l'oignon renferme une substance, appelée précurseur (ou 1-propényl L-cysteine sulfoxyde, mais je préfère précurseur), qui, libéré du cytoplasme, rencontre une enzyme, l'allinase, elle libérée de la vacuole de la cellule, ainsi que des molécules d'eau (l'oignon est composé de 90% d'eau!). L'allinase va catalyser (c'est-à-dire accélérer la réaction chimique) entre le précurseur et la molécule d'eau sans en prendre part.

Les réactifs (eau et précurseur) se "transforment" donc en acide pyruvique (celui qui donne le goût et l'odeur de l'oignon) et en acide propénylsulfénique: c'est ce dernier qui nous intéresse.

Survient alors plusieurs réactions chimiques en chaîne! L'acide propénylsulfénique devient un composé volatile après une autre réaction chimique avec une autre enzyme contenue dans la cellule de l'oignon, et se répand dans l'air. Au contact du dioxygène, l'élément subit une troisième réaction chimique avant d'entrer en contact avec la surface de l'oeil. Toutefois, cet élément est encore inoffensif, avant qu'il ne réagisse une énième fois avec les molécules d'eau humidifiant l'oeil (liquide lacrymal).

Il devient alors de l'acide sulfurique, très irritant, qui attaque la cornée très sensible de l'oeil. L'alerte est donnée, et des larmes sont secrétées des glandes lacrymales pour diluer et évacuer cet acide. Ainsi, nous pleurons!

Mais comment l'éviter?
1) Coupez les oignons dans l'eau (cela empêchera les produits volatiles de prendre l'air, qui seront dilués dans l'eau) ou rincez la lame de votre couteau et les oignons dans l'eau avant de les couper.
2) Les allumettes, l'eau ou encore la cuillère dans la bouche sont totalement inefficaces... et vous aurez l'air plus d'un clown qu'autre chose!
3) Le masque de plongée est la solution idéale si les autres ne fonctionnent pas!
oignon

Pourquoi a t-on des fourmis dans les jambes?

Une mauvaise position assise ou allongée, immobile et tenue trop longtemps, et lors de notre remise en mouvement, nous sentons des fourmillements très désagréables nous picoter la peau, nous engourdir... parfois même jusqu'à n'avoir plus aucune sensation! Ce phénomène porte un nom: la formication (du latin fourmi!) ou encore la paresthésie.

Oui, l'image ci dessous n'a rien à voir, sinon l'origine de l’appellation de cette sensation.

fourmi

Une certaine position peut entrainer une mauvaise circulation sanguine: le sang ne passe plus (ou presque plus, comme un embouteillage) dans les veines ou les artères, qui sont compressées, ce qui entraine une perturbation de l'irrigation sanguine (en plus, les muscles n'ont pas assez rapidement l'oxygène et les nutriments apportés par le sang) et amène à une surpression (trop de pression dans les vaisseaux sanguins) au niveau de la compression.

Le système nerveux est alerté de cette surpression grâce à une multitude de capteurs, et il envoie directement cette information avertir le cerveau, ce qui provoque la sensation d'engourdissement de la zone compressée. Ces picotements nous incitent à changer de position, la circulation se rétablie peu à peu, et le rétablissement uniforme de la pression provoque de légères "vagues": les fourmillements continuent jusqu'à ce que la circulation soit correctement remise.

De plus, il y a également des paresthésies des nerfs: tout le monde a déjà eu le coup du "petit juif", expression désignant un pincement du nerf du coude, appelé nerf ulnaire. Ce nerf dirige la commande motrice des doigts et est protégé tout le long de son trajet sauf à l'articulation du coude, dans la gouttière cubitale. Lorsqu'on subit un coup fort à cet endroit, on stimule le nerf, qui produit un message électrique désorganisé et puissant sous l'effet du choc. Les paresthésies intenses ressenties dans les doigts sont très désagréables.

Les paresthésies sont donc d'origine nerveuses...

mercredi 13 mars 2013

Pourquoi on se gratte?

Cela arrive à tout le monde: sans raison apparente, un endroit de notre corps nous démange sans que l'on sache pourquoi, et nous éprouvons alors l'infini besoin de nous gratter pour soulager cette désagréable sensation. Mais qu'est-ce qui est à l'origine de cette démangeaison?

se-gratter

Les scientifiques n'ont toujours pas élaboré de réponse clair sur ce sujet. Mais ils tiennent quelques pistes!

On sait déjà que l'histamine est une molécule chimique, contenue notamment dans les cellules qui constituent la peau. Si quelque chose nous démange, comme une allergie (provoquée par les allergènes) ou une croute, les cellules libèrent l'histamine, qui stimule un nerf. Les cellules nerveuses qui composent ce nerf apportent cette information au cerveau sous forme de décharge électrique. Tant que la démangeaison persiste, l'histamine continue de stimuler le nerf, et de là vient la sensation de démangeaison, scientifiquement appelée prurit.

Or, le fait de gratter la peau constituerait une sorte de "diversion" de l'attention du cerveau, car les grattements provoqueraient une sensation bien plus importante que les stimulus de l'histamine, qui noieraient ce dernier. Le plaisir ressenti lors du grattage serait donc un effet entrant dans le "système de récompense" du cerveau.

Il existe plusieurs sorte de prurits pathologiques (comme le prurit cholestatique...) mais les démangeaisons dont on parle n'intègrent pas cela, et leur origine est obscure. Peut-être que les individus à la peau sensible se grattent-ils plus? Peut-être qu'il faut entrer en ligne de compte un certain nombre de facteurs, comme la température, les vêtements...?

Bref, le grattement, ce geste si banal d'apparence, constitue en fait un mystère!

mardi 12 mars 2013

Pourquoi il y a des avalanches quand on crie dans la montagne?

Hé ho! Une réponse, s'youplait!


On dit souvent qu'à force de s'égosiller dans la montagne enneigée, on risque de provoquer une avalanche. Mais comment le son peut-il avoir un impact sur la neige?

Il existe différentes sortes d'avalanche, mais on est pas ici pour toutes les épiloguer (une autre fois, à la limite...)

Lorsque la neige tombe, elle se dépose sur la paroi de la montagne, et les flocons s'entassent, les uns sur les autres. La neige est une matière granulaire, c'est-à-dire que l'ensemble de la matière qu'est la neige est constitué de multiples grains, les flocons. La cohésion entre tous ces flocons est rare (on peut le démontrer tient, maintenant, même, vu toute la neige qu'il y a dehors: vous pouvez aisément détacher une boule de neige du manteau blanc de votre jardin, alors que cela ne sera pas si facile avec du bois, par exemple).

Une onde sonore, ou onde acoustique, mettons le cri qui provient du plus fin fond de vos poumons, se propage dans l'air, et peut rencontrer un matériau. L'onde est alors confrontée à deux fatalités. En effet, une partie de cette onde va être réfractée, et une autre, réfléchie. Le schéma explique cela beaucoup mieux qu'avec des mots...


L'onde réfléchie ne nous intéresse pas (bien qu'elle sera la vedette dans un prochain post sur le fameux écho des montagnes...) En revanche, l'onde réfractée va donc forcément apporter une perturbation pour la neige qui se cramponne à sa montagne tant bien que mal.

Il faut savoir que chaque matériau (admettons que la neige et la roche sont des matériaux) possède une fréquence de résonance qui lui est propre. Ckoiça? Une fréquence de résonance est tout simplement la fréquence en Hertz caractéristique d'un matériau où ce dernier entre en oscillation, donc vibre.

Or, si la fréquence de votre onde sonore correspond à la fréquence de résonance des roches de la montagnes, ces dernières vont donc légèrement vibrer. Les maigres flocons, peu cohérents entre eux, glissent donc de la surface rocheuse... entrainant tous leurs copains avec eux... et c'est l'avalanche!

Cependant, on imagine aisément qu'il n'est pas donné à tout le monde de faire vibrer les roches au seul son de sa voix. Imaginez un peu... En réalité, il faut un son beaucoup plus puissant pour cela! Verdict: vous pouvez hurlez tant que vous voulez dans la montagne! ... Mais après, si une avalanche se déclare, n'allez pas vous plaindre et dire que vous ne le saviez pas!

Comment résoudre le Rubik's Cube 3x3x3??

C'est un petit sourire sur les lèvres que je vous annonce: rien de plus facile! Il suffit de suivre mes instructions, et le cube n'aura plus de secrets pour vous! Fini les maux de tête et les longues heures à le tourner dans tous les sens!

rubiks-cube
Déjà, sachez que les milieux sont FIXES. C'est un point de repère très important. Ensuite, il est impossible de résoudre le cube sans quelques formules (à moins d'être un surdoué!). Alors voilà un code, pour vous y retrouver dans les formules. J'espère que tout est clair!

code rubicube
 rubik

Première étape: faire la croix blanche. En gros, trouvez le centre blanc et retrouvez lui ses arrêtes blanches. Il n'y a pas vraiment de formules!

Deuxième étape: aligner les centres. De façon à obtenir ceci (pour des raisons pratiques, les carrés jaunes représentent en fait les carrés blancs...) Il n'y a pas vraimcroix blancheent de formules non plus, mais ne vous inquiétez pas, ça arrive! Si vous n'y arrivez pas, suivez ce conseil: baissez les centres correctement alignés (D'), puis tournez le haut du cube (H ou H') pour aligner les autres, avant de remonter ceux que vous avez baissé.

Troisième étape: placer les coins aux bons endroits. En fait, c'est simple. Dans l'exemple du schéma pour aligner les centres, le coin en haut à droite de la face rouge doit être jaune, rouge et bleu. Si le coin de cette couleur se trouve à cette place mais dans le mauvais sens, alors appliquez cette formule, en gardant le coin en haut à droite face à vous: D'/ B'/ D/ B, jusqu'à temps que le coin se repremière couronnemette à l'endroit.
Si vous n'avez aucun coin de bien placé, ou que deux coins sont inversés, faites D' puis B' ou B (placez les coins) et remontez les par D.

Quatrième étape: vous obtenez normalement ceci:
RETOURNEZ votre cube (la face blanche en bas). Le challenge, maintenant, c'est de faire la deuxième couronne. Rien de plus simple, c'est que des formules. Il vous faut compléter les cases blanches (entre le centre rouge et bleu sur les schémas, par exemple). La formule que je vais vous dévoiler permet de faire ceci:
seconde couronne                              
A noter que le orange désigne un rouge et le bleu ciel un bleu foncé, et que la face blanche est en bas.
Dans le cas du schéma "Effet de la formule", c'est la formule de droite qui est utilisée (car on veut mettre les cubes à droite):   H'/ D/ H/ D'/ H/ H/ A'/ H'/ H'/ A
 
Pour mettre les cubes à gauche, utilisez plutôt: H/ G/ H'/ G'/ H/ H/ A/ H'/ H'/ A'

Cinquième étape: faire la croix jaune. Lorsque la seconde couronne est faite, vous vous retrouvez dans ce cas:
la croix jaune

Prenez le L jaune comme sur le dessin (à l'envers en haut à gauche, si vous ne l'avez pas, tant pis, faites tout de même la formule). Appliquez la formule: A/ D/ H'/ D'/ H/ A' et répétez la jusqu'à avoir la croix jaune, en prenant soin de mettre la barre jaune comme sur le schéma.

Sixième étape: aligner les arrêtes de la croix jaune avec les bons centres. Encore une formule en perspective! Appliquez D/ H'/ D'/ H'/ D/ H'/ H'/ D' Normalement, les arrêtes sont alignées en un coup! Sinon, recommencez.

Septième étape: placer les coins (ceux qui ont de la chance ont déjà leur coin bien placés). Pour les moins chanceux, choisissez (toujours la face blanche en bas) un coin bien fait (à l'envers ou pas) et mettez le en haut à droite devant vous. Si aucun coin n'est bien placé, prenez n'importe quelle face. Prêt? C'est parti! H'/ D/ H/ G/ H'/ D'/ H/ G'
Répetez cette formule jusqu'à temps que les coins soient correctement placés (à l'endroit ou à l'envers)!

Dernière étape: Ne vous trompez pas à ce moment là!
En fait, pour remettre dans le bon sens les coins mal placés, il faut prendre le cube en mettant le coin mal placé en haut à droite, faire D'/ B'/ D/ B jusqu'à temps que le coin soit correctement mis, puis il faut faire H (pivoter la partie du haut en gardant toujours la même face devant soi) pour faire exactement la même chose avec le nouveau coin qui se met en haut à droite du cube... Je sais pas si c'est très clair comme ça :p sur l'ancien blog, il y avait plein de rageux qui lançaient des insultes car ils comprenaient rien 

Mais c'est pas facile à expliquer !!!

Bref, normalement vous avez l'impression de mélanger votre cube (à votre grand désespoir), mais au contraire, ce sont les ultimes manipulations!

Lorsque tous les coins sont faits, vous avez fini!
Bravo!