Alors que la majeur partie de notre corps en est (presque) dépourvue,
les aisselles, tout comme le pubis, sont au contraire très équipés: en
veux tu en voilà! Mais pourquoi avons nous des poils à ces endroits
précis?
Si l'évolution n'a pas jugé bon de nous les retirer, c'est que
ces poils que nous arrachons sans vergogne doivent bien avoir quelques
utilités.
Je vous épargne la photo des poils sous les bras :)
Revenons à l'homme préhistorique, plus précisément
l'australopithèque. Lui, il n'avait aucun complexe: il était velu de
partout! Mais alors, deuxième question: pourquoi a t-il perdu ses poils?
Les poils servaient déjà à conserver la chaleur: en effet, la chaleur
émise par la peau ne devait pas s'échapper dans la nature! Quel
gaspillage: c'est comme si on chauffe une pièce en ouvrant bien grand la
fenêtre. C'est donc là que les poils interviennent! Emprisonnant l'air,
qui se réchauffe et forme ainsi une sorte de couverture tiède, air
isolant du grand froid. Très schématique, mais on s'en contentera!
Or, ces poils n'ont pas que des avantages: ils sont un nid à
parasites en tout genre (puces, poux et j'en passe). Ainsi, on suppose
que le choix des partenairs sexuels s'opéraient en fonction des
individus peu poilus; ce qui conduit à une dérive génétique: les gènes
"poilus" se reproduisaient peu et ont donc lentement déclinés, au
contraire des gène "peu poilus" qui eux augmentaient.
Cependant, on voit également d'autres solutions: l'homme
préhistorique migre, et quitte les régions glacières pour des pays plus
chaud; dès lors son manteau de fourrure ne lui est plus franchement
utile. Avec l'évolution, l'homme domestique le feu, se vêtit de peaux de
bêtes et vit protégé du vent dans des cavernes. Cela explique ceci.
Toutes ces améliorations auraient conduit à une disparition lente et
progressive des poils, qui n'avaient plus d'utilité.
Et les aisselles, alors? On sait déjà que les poils des aisselles et
du pubis apparaissent à la puberté, période où l'individu acquiert une
certaine maturité sexuelle. Or, c'est justement à cette période que les
poils pubiens et axillaires (=des aisselles) apparaissent. Drôle de
coïncidence! Ces poils constitueraient peut être un signal visuel de
maturité sexuel... s'ils n'étaient pas si bien cachés par nos vêtements!
Les aisselles et le pubis possèdent de nombreuses glandes odorantes
et sudoripaires, secrétant des substances appelés phéromones (sorte
d'odeur inodore... un peu paradoxal) et la transpiration, et permettent
également de lubrifier pour éviter les frottements. Ces odeurs sont
renforcés par les poils, qui les "capturent", de manière à les
conserver! Ces odeurs permettraient d'attirer des partenaires sexuels...
Heu, faites moi signe si l'odeur de transpiration d'un quelconque
individu vous attire ^^ Plus sérieusement, des test ont montré que des
femmes étaient en effet plus attirées par des odeurs masculines fortes.
Donc nos si exécrables poils des aisselles jouent un rôle essentiel
dans l'attirance sexuelle! La société occidentale a cependant prit en
horreur ces malheureux poils qui n'ont rien demandé. L'heure de gloire
du poil est passé, mais le poil n'a pas l'attention de partir de sitôt!
L'évolution ne prend pas en compte les soucis esthétiques de notre
siècle, et a choisit de conserver ce caractère avantageux!
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