Ah ah, bonne question! Est-ce que je vais brûler plus de calories si
je réfléchis intensément une heure durant sur un problème de maths au
lieu de surfer sur Internet? Est-ce que la réflexion peut-elle devenir
un sport à part entière?
La réponse est claire: non! Ne comptez pas sur vos neurones pour brûler vos graisses. Du moins dans une moindre mesure. Hé! Mais pourquoi?
Déjà, il faut savoir que rien qu'au repos, notre cerveau est un
organe très gourmand en glucose: ainsi, bien qu'il ne représente que 2%
du poids du corps, il consomme pas moins de 20% de l'énergie nécessaire à
notre métabolisme de base, c'est-à-dire l'énergie nécessaire au corps
pour vivre une journée sans activité physique. Quel glouton!
Mais n'oublions pas que le cerveau est le grand coordinateur de la
machine humaine! Et de prime, un fin gourmet: il n'absorbe qu'un seul
type de sucre, le glucose, qui est ainsi le seul à passer la barrière de
protection du cerveau, la barrière hémato-encéphalique. Et le nombre
total de neurones abrités par le cerveau s'élève à environ 100
milliards! Il faut donc nourrir toutes ces petites cellules nerveuses
continuellement, car le stock de glucose du cerveau ne dépasse pas les
dix minutes.
De plus, les scientifiques ont montré que, en pleine composition ou
au contraire en plein visionnage d'un film, l'activité cérébrale restait
pratiquement identique... Un peu décevant. En effet, même si nous
planchons sur un devoir de maths depuis une heure, les neurones
sollicités ne correspondent pas à la totalité des neurones du cerveau,
et leur consommation n'augmente pas significativement, bien qu'une
légère hausse soit notable. En gros, l'effort intellectuel n'exige pas
des masses d'énergie en plus... Et c'est bien dommage!
Mais d'où vient alors ce sentiment de fatigue mentale lorsque nous
rendons notre travail, totalement lessivé? Il pourrait simplement s'agir
d'une sorte d' "abrutissement" qui apparaitrait lorsque nous restons
concentré trop longtemps sur quelque chose... Selon moi, en tout cas.
D'autres élèvent une cause psychologique: le simple fait de croire que
l'on a fournit beaucoup d'énergie nous plongerait dans une sorte de
fatigue un peu inventée.
Bref, ne comptez pas sur votre cerveau pour brûler les calories en trop. Par contre, vos muscles ne demandent que ça!
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